On entend souvent parler de Zoothérapie, mais jusqu’à présent, encore un nombre limité de personnes arrivent à cerner ce que c’est vraiment. A la différence de ce que l’on peut insinuer, il ne s’agit en aucun cas d’une activité assistée par l’animal ou AAA. Elle vise plutôt à maintenir et/ou améliorer la santé d’un individu souffrant de troubles psychiques. Mais la question est : est-elle efficace ? Quand faut-il avoir recours à cette thérapie ? Focus.
Décryptage de la zoothérapie
La zoothérapie provient du mot grec « zoo » et « thérapia ». Par définition, cette thérapie est un soin qui se base sur l’utilisation d’un animal pour apaiser un individu atteint de troubles psychologiques. Cette pratique a été découverte au XVIIe siècle. Après de longues années de recherches, les savants d’antan ont pu déduire que la présence animale est bénéfique à l’être humain. Même si cette « assistance » n’a pas le pouvoir de guérir, elle est destinée à améliorer la santé du patient concerné, notamment ceux atteints de la trisomie 21. Le choix des animaux, dans cette thérapie, va varier selon les soins à envisager. Et les bienfaits obtenus sont évidemment différents. Mais comment est-ce que cela fonctionne ?
Il faut savoir que la corrélation entre l’animal et l’humain produit une guérison particulière. Si vous avez un chien ou un chat, vous avez certainement déjà remarqué que pendant un moment de tristesse ou de mélancolie profonde, il vient se blottir contre vous pour vous réconforter. Le principe de cette thérapie est le même. Même si elle est destinée spécifiquement à des personnes ayant un retard mental et des troubles comportementaux, elle est capable de rendre les personnes en bonne santé à réduire le stress, la dépression et l’anxiété.
Ce soin est sous la supervision d’un expert, appelé également intervenant professionnel TAA en relation animale. Ayant une formation sur les animaux, ces personnes ont la fonction d’encadrer la relation avec l’individu et l’animal. Ce dernier sera alors considéré comme un adjoint thérapeutique. Ce n’est pas la présence de l’animal qui compte, mais l’interaction des 3 personnes présentes (animal – thérapeute – individu).
Un traitement pour qui ?
Il faut admettre que cette pratique est encore peu reconnue dans certains pays. Quoi qu’il en soit, elle reste une bonne option pour des institutions désirant pratiquer une cure supplémentaire comme dans le cas des maisons de retraites et les centres de soins spécialisés. Pour les personnes souffrantes d’isolation sociale, la zoothérapie se veut d’être un excellent traitement. Ce type de soin est également adapté aux enfants ou aux adultes trisomiques, autistes et schizophrènes. Dans cette lancée, même un chien robot peut être utilisé.
Ne pas confondre zoothérapie et Activité Assistée par l’Animal (AAA)
L’AAA a pour objectif de motiver, éduquer ainsi que divertir une personne. En revanche, pour la thérapie assistée par l’animal, le principe diffère complètement. Comme l’indique son nom, cette pratique vise à améliorer la qualité de vie du patient ; réduire son stress et son anxiété ; remonter son moral et l’aider à s’ouvrir aux autres.
Quand le traitement TAA devient une nécessité ?
Ce type de traitement est prescrit à toutes les personnes souffrantes de maladies mentales graves ou modérées ; pour les enfants qui sont dans le spectre de l’autisme ; pour les enfants qui ont été victimes d’abus (psychologique ou physique) ; pour les enfants souffrants de troubles de comportement ; pour les personnes souffrantes de maladies chroniques ; et surtout, pour les personnes atteintes de cancer en phase terminale.
Les rôles du thérapeute
Pour devenir zoothérapeute, il est impératif que la personne dispose amplement des notions en médecine. Les infirmiers, médecins ou éducateurs spécialisés sont les bienvenus. Mais le plus recommandé sera les psychologues et les ergothérapeutes. Une formation en zoothérapie est également requise avant d’exercer le métier. Pourquoi ? Parce que la principale mission du zoothérapeute sera de :
– encourager la personne à être plus dynamique
– améliorer le bien-être de l’individu ainsi que ses facultés cognitives
– rendre le patient plus sociable et plus actif
Les animaux privilégiés lors du traitement
Dans le cadre d’une TAA, les animaux les plus appréciés sont les chiens. D’autres espèces peuvent tout de même être sollicitées pour ne citer que : les lapins, certains oiseaux et le chat. L’utilisation de la thérapie avec les animaux dépend grandement de l’attente du thérapeute et des besoins du patient. Cela dépend aussi de la relation de la personne à traiter avec les animaux. Voici donc les animaux les plus courants pour la zoothérapie.
– Le cheval : un animal ayant toutes les qualités nécessaires pour une médiation équine. La thérapie associée à l’utilisation du cheval s’appelle l’équithérapie et le professionnel dédié pour ce genre de thérapie est un équicien. A la différence de ce que l’on peut penser, les chevaux sont dotés d’une empathie remarquable. Pour les enfants, les adolescents et les adultes atteints de troubles psychologiques, le soin sera toujours le bienvenu.
– Le chien : la thérapie canine est potentielle pour les individus ayant un handicap mental. Une personne trisomique a particulièrement besoin de cet animal. Là-dessus, un travail approfondi est entrepris pour développer le bien-être psychologique du patient. Grâce à cet animal, même si la trisomie ne peut pas être soignée, la personne atteinte de ce syndrome peut mieux se socialiser avec d’autres personnes.
– Le dauphin : la delphinothérapie est une méthode thérapeutique qui se base sur la relation entre l’humain, le dauphin et le milieu aquatique. Durant cette pratique, les séances peuvent se dérouler en mer ou dans un bassin. Cette thérapie est faite pour les personnes ayant des maladies congénitales comme l’autisme, les phobies, la mucoviscidose et la dyslexie.
– Les rongeurs : pour les trisomiques, les petits rongeurs sont des animaux mieux placés pour être le médiateur. La raison est que ces derniers apaisent le patient tout en l’aidant à découvrir son environnement. Ils sont également utilisés pour les patients âgés atteints de la maladie d’Alzheimer.
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